Bailli (baillivus, ballivus, baiulus, bajulus). Dans la France du Nord, officier ayant autorité sur un bailliage. “Bayle” (cf. infra), dans la France méridionale, traduit les mêmes termes latins mais avec un sens différent, de même l’anglais bailiff
Bailliage (bailliva, bailliva, balliva). Dans la France du Nord, ressort du bailli. “Baylie” (cf. infra) dans la France méridionale traduit les mêmes termes latins, mais avec un sens différent, de même l’anglais bailiwick.
Bayle (baillivus, ballivus, baiulus, bajulus). En Gascogne ou en Aquitaine, officier à la tête d’une petite circonscription. Parfois synonyme de “prévôt”. Le terme équivalent français, “bailli”, correspond en fait plutôt aux sénéchaux méridionaux dont le ressort est très vaste. L’anglais bailiff a encore un autre sens.
Baylie (bailliva, bailliva, balliva). Dans la France méridionale, ressort du bayle. Parfois synomyne de “prévôté”. L’équivalent anglais, bailiwick, désigne le ressort du bailiff, ou plus généralement, la juridiction des officiers anglais (comme le français “baillie”).
Centenier. Chef d’un groupe de 100 soldats.
Connétable de Bordeaux. À l’origine, le gardien du château ducal de Bordeaux. Le plus important des officiers du duché après le sénéchal. Principal officier de finances, nommé directement par le roi, il encaisse les revenus royaux et opère les paiements (gages, rentes, etc.). Il doit, en principe, rendre un compte annuel à l’Échiquier d’Angleterre mais pas toujours en personne. Les autres officiers répondent devant lui de leurs recettes et doivent lui rendre régulièrement des comptes.
Consul (consul). Membre d’un conseil de ville dans la France méridionale. Cf. aussi échevin, jurat et syndic.
Contrôleur. Officier établissant le contre-rôle d’un compte de caisse, opposable au receveur lors de la reddition de ses comptes. Le contrôleur de la connétablie de Bordeaux dressait un contre-rôle examiné à Westminster en même temps que le rôle du connétable.
Comte (comes). Titre de noblesse en France. Les comtes ont autorité sur un comté qui peut avoir les dimensions d’une principauté. Le titre équivalent anglais, earl, ne correspond pas aux mêmes pouvoirs banaux.
Coursier. Cheval rapide et fort, monté par des hommes d’armes, mais moins lourd que le destrier
Damoiseau (domicellus). Petit seigneur ou jeune seigneur, équivalent de l’anglais esquire (traduction exacte : “écuyer”).
Destrier (“grand cheval”). Cheval de guerre ou de tournois, puissant et très coûteux, capable de porter un homme avec une armure complète. Généralement possédé par les plus riches et de rang de chevalier. Pour la monte courante, on préférait les palefrois, etc.
Échevin (scabinus). Membre d’un conseil de ville dans la France du Nord. Cf. aussi consul, jurat et syndic.
Fors (Fori). Terme gascon (castillan fueros) pour coutumes et privilèges.
Greffe ou notairie. Office tenu par un clerc et associé à une cour de justice (de baylie, etc.). Office souvent attribué en récompense de services et alors exercé sans doute par un délégué salarié.
Haquenée. Cheval de selle. Dans les armées, cheval léger utilisé le déplacement de troupes combattant ensuite démontées.
Hobelar. Cavalier léger. Terme surtout anglais.
Jurat (juratus, consul). Membre d’un conseil de ville, essentiellement dans le Sud-Ouest, dont à Bordeaux. Cf. aussi échevin, jurat et syndic.
Maletote. Taxation jugée injuste ou illégale.
Notaire (public) (notarius publicus). Personnage ayant reçu pouvoir de mettre les actes en forme publique. L’institution du notariat est essentielle dans la France méridionale et n’a pas d’équivalent exact dans le tabellionnage de la France du Nord ni dans les “notaires” anglais, cf. Cheney, C.R., Notaries Public in England in the Thirteenth and Fourteenth Centuries (Oxford, 1972).
Official (officialis). Juge délégué de l’évêque.
Paréage. Co-seigneurie, découlant d’un contrat, généralement entre un prince et un seigneur ecclésiastique.
Prévôt (prepositus). Officier à la tête d’une prévôté (France méridionale ou du Nord). Parfois synonyme de bayle.
Prévôté (prepositura). Ressort d’un prévôt. Parfois synonyme de baylie.
Roncin. Cheval ordinaire pour la monte et surtout le bât.
Sénéchal (senescallus). 1- Officier à la tête d’une sénéchaussée, vaste ressort dans la France méridionale. Équivalent du bailli dans la France du Nord. 2- Chef ou un des chefs d’un hôtel princier (traduit alors par stewart en anglais et non par seneschal).
Sénéchal de Gascogne. Principal officier du duché, nommé directement par le roi pour exercer une autorité déléguée et appliquer ses ordres. Office dévolu le plus souvent à des Anglais aux XIVe et XVe s. Le sénéchal est subordonné aux lieutenants parfois envoyés par le roi. Le sénéchal de Gascogne, du fait de la distance, jouit d’une certaine marge d’autonomie et peut avoir à désigner des officiers subalternes. Les autres sénéchaux, tels ceux de Saintonge, du Périgord, de l’Agenais et des Landes, ainsi que d’autres officiers répondent devant lieu en première instance. Il exerce des fonctions de justice, en première instance ou en appel.
Sergent d’armes (serviens ad arma). Officier concourant à l’exécution des décisions de justice avec emploi éventuel de la force.
Sergent à pied. Fantassin.
Syndic. Membre d’un conseil de ville doté d’une autonomie restreinte.
Sommier. Animal de bât.
Vicomte (vicecomes). 1- Titre de noblesse en France du Nord et du Sud. Les vicomtes étaient à l’origine des délégués des comtes, au XIe siècle, certains sont devenus très puissants (ex. le vicomte de Béarn) 2- La forme latine est la même pour le sheriff anglais, équivalent du “vicomte” dans le duché de Normandie ; il s’agit alors d’un officier, non d’un titre de noblesse.
Vintenier. Chef d’un groupe de 20 soldats.